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La réappropriation sémantique des codes de la séduction ainsi que des expressions populaires de l'image féminine donnent aux dessins une certaine ironie mais aussi quelque chose de tendre et de fragile. Les femmes sont tour à tour nommées grues, chiennes, louves, dindes, bécasses, poules, cochonnes. Elles sont domestiques, sanglantes, dangereuses, séduisantes... Chairs fantasmées, elles se parent volontiers de griffes, de plumes au point de devenir parfois hybrides. C'est ce rapport au corps, entre le regard sur soi et celui des autres que je questionne ici. En détournant les codes de la séduction et de l'érotisme qui, selon Guy Scarpetta sont une "conjonction du maximum d'animalité et du maximum de cérébralité", je me demande ce que nous sommes, une fois dit que nous ne sommes pas qu'un corps.

 

"Les femmes sauvages n'ont pas de noms mais elles vous regardent toutes avec infiniment d'ironie. La caricature animalière, les poses sexy soulignent l'imposture du carcan." L. Rosier, in catalogue de l'exposition Salope., PUB, 2015

 

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